Extrait du journal

NOUS avions fait état, dans notre numéro 6, de la menace très précise que représentait pour la Yougoslavie la concentration d’unités blindées en Russie subcarpathique. Depuis lors, un communiqué officiel du ministère de la Défense américain a confirmé cette information. De leur côté, les hommes d’Etat de Belgrade ne manquent aucube occasion d’affirmer que l’heure est grave. Tito annonce que des « mesures d’extrême urgence » viennent d’être prises et que, si Staline attaque, il trouvera à qui parler. Le colonel-général Gochniark, membre du bureau politique du parti communiste yougoslave, insiste sur l’étendue et l’imminence du danger. On en est au 1.397* incident de frontière, et rien ne serait plus simple que de grossir le 1.398" pour en faire un casus belli....